ARTICLE 1 : Test Acer Predator Orion 7000 : les performances et le bruit d’un avion de chasse

Le Predator Orion 7000 est la réponse d’Acer aux attentes du marché desktop gaming : des composants offrant des performances de haut vol, associés à un design qui assume sa passion pour le RGB. De quoi justifier son tarif ?

En plus des produits vendus sous son propre nom, Acer possède également à travers sa marque Predator plusieurs gammes d’ordinateurs exclusivement tournées vers le marché gaming: Helios et Triton côté PC portables, mais surtout Orion côté desktop. Trois versions de cette machine de guerre sont proposées par le constructeur, de l’Orion 3000 en entrée (sic) de gamme à l’Orion 7000 en haut de gamme, avec le maximum de raffinements intégrés. C’est donc forcément cette version qui est récemment passée sur notre banc de test.

Plusieurs versions coexistent au catalogue d’Acer, avec des différences au niveau du processeur (Core i7-12700K ou i9-12900K) de la carte graphique (GeForce RTX 3080 10G ou RTX 3090 24G) ou de la quantité de mémoire (32 Go ou 64 Go de DDR5). Gageons que le constructeur mettra prochainement à jour ses configurations pour proposer les dernières RTX 40 Series, mais en attendant notre machine de prêt est équipée d’un Core i9-12900K, d’une RTX 3080 et de 64 Go de mémoire vive. Le reste des caractéristiques est commun à toutes les versions, à savoir un SSD de 1 To, un système de refroidissement liquide (pour le CPU) ou encore un boîtier à la gloire du RGB, le tout fonctionnant sous Windows 11 Home.

Le Predator Orion 7000 en détails

La taille imposante du carton laissait déjà supposer que l’Orion 7000 ne rigole pas côté dimensions du boîtier, et le constat se confirme une fois sur le banc de test avec des mensurations de 485 x 220 x 505 mm : impossible de passer à côté quand il est posé sur le bureau. Et parce qu’il est bien connu qu’un “vrai gamer” apprécie de pouvoir observer tous les composants de sa configuration en train de fonctionner, l’Orion 7000 est bien entendu doté d’un panneau latéral vitré.

L’avant est également en verre trempé, laissant apparaitre les deux ventilateurs montés en aspiration. Le logo Predator illuminé complète harmonieusement le design de cette façade. Un autre ventilateur est lui placé à l’arrière, extrayant l’air chaud à l’extérieur. Le CPU profite d’un système de refroidissement liquide, avec une pompe-waterblock RGB et un (trop) petit radiateur installé sur le haut avec son ventilateur.

La configuration complète de l’exemplaire de test de l’Orion 7000 est la suivante :

  • Processeur Intel Core i9-12900K (Alder Lake-S, 8 P-Cores + 8 E-Cores)
  • Carte mère ECS Z69H6-AM
  • 64 Go (4 x 16 Go) de mémoire DDR5-4800 (Samsung), configurés en DDR5-4000 (CL32)
  • Carte graphique GeForce RTX 3080
  • SSD 1 To SAMSUNG PM9A1 (PCIe 4.0, NVMe 1.3) au format M.2
  • Contrôleur Intel AX211 (WiFi 6E et Bluetooth 5)

La GeForce est quant à elle monté à la verticale grâce à un riser PCI-Express 16x souple qui permet de déporter le port PCIe 16x de la carte mère. Une partie de l’air frais aspiré est directement dirigée sur la carte graphique, afin d’améliorer son refroidissement. Le câble management est globalement assez réussi, mis à part certaines bizarreries (comme ces deux fils d’antenne WiFi/Bluetooth qui parcourent une bonne partie de la carte mère).

En parlant de bizarreries : s’il a le mérite de mettre visuellement en avant la carte graphique, le montage à la verticale de la GeForce empêche par la même occasion le rajout de toute autre carte d’extension PCIe. On notera également que le chipset Z690 de la carte mère est dépourvu de tout radiateur (alors que l’emplacement et les fixations sont prévus sur le PCB), ou encore que le second connecteur ATX12V (ATX12V_2) de la carte mère n’est pas branché.

Impossible enfin de passer à côté d’un léger “détail” : la pompe du watercooling, la carte mère et chaque ventilateur du boîtier bénéficient d’un éclairage RGB qu’il est possible de personnaliser de manière logicielle (nous y reviendrons). Dommage en revanche que les barrettes de mémoires ne bénéficient pas du même traitement : leur PCB simplement a nu ne profite même pas d’un simple radiateur, dommage pour une machine orientée gaming.

Une connectique un peu légère

La connectique disponible à l’arrière est assez peu fournie, mais l’indispensable est bel et bien présent. On trouve donc cinq ports USB Type-A (dont 2 USB 2.0 et 3 USB 3.2 Gen 2), un port USB 3.2 Gen 2 Type-C, le connecteur Ethernet 2,5 Gbps (Killer E3100G) et les entrées/sorties audio (RealTek ALC897). Et… c’est tout : les sorties vidéo sont bien entendu gérées par la GeForce et les antennes WiFi/Bluetooth sont directement intégrées au boîtier.

A l’avant, on trouve trois ports USB 3.2 Gen 1 Type-A supplémentaires ainsi qu’un port USB 3.2 Gen 2 Type-C. Les connecteurs pour casque et micro et l’indispensable bouton Power complètent le tout.

Le boîtier de l’Orion 7000 possède enfin un dock intégré pouvant accueillir un SSD/HDD au format 2,5 pouces. L’interface USB 3.2 Gen2 Type-C utilisée autorise un (dé)branchement à chaud du périphérique de stockage.

Predator Orion 7000 : quelles performances ?

Passons aux choses sérieuses et découvrons ce que l’Orion 7000 a vraiment dans le ventre. En particulier : est-ce que les différents réglages en matière d’overclocking et de refroidissement apportent quelque chose en pratique ?

Performances CPU : Cinebench

Cinebench – particulièrement la version R23, plus récente – résume assez bien les différences de performances CPU, autant en single-thread qu’en multi-threads. Le score MT de Cinebench R23 augmente ainsi de presque 14% en mode +Rapide, et d’un peu plus de 20% en mode Turbo par rapport au mode de fonctionnement Normal. Passer la ventilation en mode Jeu, plus agressif mais aussi plus bruyant, permet de gagner encore quelques centaines de points.

Conclusion : performant, trop bruyant

On aime

Les performances, Le design du boîtier, Le clavier et la souris fournis, La customisation côté RGB

On n’aime pas

L’évolutivité compromise par le riser PCIe, Les nuisances sonores en mode Jeux, Le câble management perfectible, La connectique un peu légère

7,5/10

Acer Predator Orion 7000 (i9-12900K, RTX 3080 10G, 35Go DDR5)

Les performances et le bruit d’un avion de chasse


ARTICLE 2 : NVIDIA met de côté les joueurs, pas de GeForce RTX 50 Series avant 2025

La feuille de route de NVIDIA est claire : la génération de GPU “Ada Lovelace Next”, autrement dit celle des GeForce RTX 50 Series, n’est pas prévue avant 2025. Si cette échéance est respectée, l’entreprise occupera donc le terrain avec ses GeForce RTX 4000 pendant encore au moins 18 mois.

À l’occasion d’une démonstration mettant en scène le GPU H100, NVIDIA a dévoilé une feuille de route qui fixe ses projets en matière de cartes graphiques, d’accélérateurs, de CPU et de DPU. À l’évidence, la société n’envisage pas les GeForce de nouvelle génération avant 2025.



NVIDIA se garde bien de nommer ses prochaines architectures GPU – le document se limite aux appellations Hooper Next, Ada Lovelace Next et Grace Next. En principe, Ada Lovelace Next désigne l’architecture des futures GeForce RTX 50 Series. Selon de précédentes informations, officieuses, le nom de code est Blackwell. Jusqu’ici, la plupart des sources s’accordaient sur un lancement d’une nouvelle série de GeForce l’année prochaine, en 2024. Cette échéance serait conforme au rythme adapté par NVIDIA ses dernières années : la société a lancé les premiers GPU Pascal en 2016, Turing (RTX 2000) en 2018, Ampere (RTX 3000) en 2020 et enfin Ada Lovelace (RTX 4000) en 2022.

La suite du programme : une GeForce RTX 4050, puis des GeForce RTX 4000 Super ?

Concernant les GeForce Ada Lovelance, NVIDIA aboutira à une gamme assez complète dans moins d’un mois : la GeForce RTX 4060 qui sortira demain, 29 juin, viendra s’ajouter aux GeForce RTX 4090, RTX 4080, RTX 4070 Ti, RTX 4070 et RTX 4060 Ti 8 Go. Une GeForce RTX 4060 Ti 16 Go est également prévue en juillet. Après cela, nous pouvons envisager une GeForce RTX 4050 (peut-être à l’automne).

Bien que NVIDIA favorise désormais ses cGPU, très demandés et lucratifs, nous imaginons mal l’entreprise ne proposer aucune GeForce en 2024. L’entreprise a toutefois la possibilité de dégainer des versions « Super » de ses GeForce RTX 4000, ou d’intercaler des références dans certains cas (du côté des GeForce RTX 4080 / RTX 4070 Ti et RTX 4070 notamment – rappelons en effet qu’initialement, la GeForce RTX 4070 Ti n’aurait pas dû exister sous cette forme, mais plutôt sous celle d’une GeForce RTX 4080 12 Go). Enfin, une GeForce RTX 4090 Ti ou Titan suscite toujours les fantasmes.

Malheureusement pour les consommateurs, pour l’instant, les Radeon RDNA 3 ne sont pas légion et n’opposent pas une énorme concurrence aux GeForce RTX. Sans faire offense aux cartes graphiques RX 7000 d’AMD, elles arrivent péniblement à rivaliser en matière de rastérisation mais sont loin des standards des GeForce Ada Lovelace en matière de ray tracing et surtout, d’efficacité énergétique. Bref, pour le dire autrement, sauf en cas de politique tarifaire extrêmement agressive, nous voyons mal des Radeon RX 7800 / 7700 menacer les GeForce RTX 4070 et autres RTX 4080 dans les prochains mois.

Bref, pour en revenir à notre sujet principal, a priori, n’attendez pas de GeForce RTX 50 Series en 2024.